Cheveux colorés, habits bigarrés, caractère explosif… A première vue, Sarah McCoy ne correspond en rien à l’image que l’on se fait d’une pianiste. Et pourtant, si tôt que l’Américaine pose ses doigts sur les touches d’un clavier, la magie opère. Sa voix de crooneuse se marie alors à un jeu habité et nous transporte dans des Etats-Unis à la fois exubérants et sauvages. Il y a du Bessie Smith en elle, et une pincée d’Amy Winehouse. Un soupçon de Janis Joplin et un zeste de Tom Waits.
Quand elle apparaît sur scène, Sarah McCoy fait l’effet d’une tornade. Son timbre volcanique cingle l’oreille autant qu’elle la caresse. Nature extravagante, elle se met en scène en diva burlesque, jouant des montagnes russes de sa voix autant que de son piano. Sa mélancolie et sa conviction, sa pétulance et son humour brûlent du feu même du blues, empruntant au rock son énergie, au punk sa colère et au jazz sa musicalité. Flamboyante elle fait preuve d’une irrésistible prestance agrémentée d’extravagance.